Les monuments historiques

L'Eglise

Construite au centre du village en 1717, l'église dédiée à Saint Louis renvoie au nom de sa fondatrice Louise de Gaudechart de Bachivillers.
L’église est une petite construction homogène qui se compose d’une simple nef prolongée par un chœur polygonal à trois pans et d’une sacristie sur l’un des côtés. Les maçonneries sont en pierres crayeuses grossièrement appareillées et incorporent des moellons de silex créant un damier approximatif, tandis que les chaînages, rampants du pignon et chambranles des baies sont en brique.

L’accès s’effectue par un portail en plein cintre surmonté d’une niche qui accueille une statue de Saint Louis. Dans la partie supérieure de la façade on retrouve un clocher polygonal recouvert d’ardoise, qui se termine par une flèche. L’ensemble est éclairé par des baies en plein cintre pour certaines ornées de verrières et à l’intérieur le chœur se compose d’une fausse voûte en berceau brisé couvert par du lambris.
 
Concernant le mobilier, un grand nombre date du 18e siècle lorsque l’église a été construite : fonds baptismaux, maitre-autel avec tabernacle, retable et tableau d’autel représentant Saint Louis. Des objets plus anciens sont néanmoins aussi présents telles que des statues du 16e siècle (Saint Christophe, Saint Louis en pierre, Sainte Genevière et Saint Jean Baptiste) ou encore un Christ en croix en bois du 17e siècle. Le reste du mobilier remonte au 19e et 20e siècle

Le Cimetière et le monument aux morts

Situé à l'origine autour de l'église, le cimetière ne sera déplacé qu'en 1908 à l'écart des habitations.
Le caveau communal a été construit avec les briques de la briqueterie de La Neuville Saint Pierre et au dessus a été érigé le monument aux morts construit après la 1ère Guerre mondiale.

Les bornes du village

Comme de nombreux villages du plateau picard, La Neuville Saint-Pierre comporte un tour de ville : un sentier qui délimite la zone habitée de la zone cultivée au niveau des parcelles du côté nord de la rue d’En Haut.

Afin de matérialiser les chemins et routes, il y a aussi plusieurs croix dans le village. Une se trouve rue des Bonhommes, à la sortie sud-est et une seconde se trouve au lieu-dit Calvaire du Bois, au bord de la route D1001.

Un calvaire monumental est également visible au croisement de la rue des Bonhommes et la rue du Calvaire. Il est accompagné par deux sculptures représentant Saint Jean et de la Vierge réalisés par des fondeurs parisiens Jean-Jacques Ducel et fils. On peut donc estimer leur création entre 1810 et 1878, période de fonctionnement de l’atelier. Le calvaire a été restauré en 2004.

L’eau dans le village

Les sols crayeux et secs du plateau picard ont imposé aux habitants du village une gestion collective de l’eau grâce à la création de puits et de mares. D’après des plans anciens, il existait au 18e siècle deux mares, l’une se situait devant l’église, l’autre au croisement de la rue d’En Haut et la rue du Rillon mais elles ont aujourd’hui disparu. Seuls les puits sont encore présents bien qu’ils ne soient plus utilisés. Ils prennent originellement la forme d’un édicule architecturé avec un toit à deux pans en pierre, mais ils ont généralement été fortement restaurés en briques.